Fredo dirige tournage Ad&Tes

lundi 22 octobre 2012

PÉRIODE TRANSITOIRE - SUITE

Nos recherches ont porté fruit stop
Avons trouvé domicile à Loretteville stop

Maison Loretteville














Sommes contents stop
Mais tout n'est pas terminé stop
Reste beaucoup à faire stop
Ça s'annonce quand-même bien stop

À suivre pour plus de détails stop

dimanche 9 septembre 2012

HAUTE VOLTIGE

Depuis l'avènement Tigre et Dragon de Ang Lee en 2000, il y eu moulte films de combats chinois qui ont par la suite on tenté d'imiter le style poétique et chorégraphique de ce long-métrage qui nous a tant émerveillé.

Tigre et Dragon



Parmi ceux-ci, il y en a un qui s'est démarqué et qui m'a vraiment captivé. Il de s'agit de Hero, avec Jet Li réalisé par Zhang Yimou, réalisateur chinois qui a également mis en scène l'ouverture des Jeux Olympiques de Pékin en 2008.


Résumé :
«Il y a 2000 ans en Chine, les seigneurs de 6 royaumes dépêchèrent trois redoutables tueurs afin d'éliminer le roi de Qin. À quiconque tuerait ces assassins le roi promit puissance et fortune. 10 ans plus tard, Sans Nom se présenta au palais en possession des hommes qu'il venait d'abattre et commença à raconter son histoire...»

Un fait intéressant et loin d'être anodin concernant cette histoire: chaque tueur que Sans Nom dit avoir tué représente un récit. Chacun d'eux s'illustre avec une couleur dominante qui s'affiche principalement parle biais des vêtements et de certains éléments de décor.  De toute beauté et très inspirant !


Voici deux critiques que j'ai dénichées sur le Net que je très trouve justes :

MCinéma.com - Olivier Pelisson:
Une intrigue à tiroirs captivante, basée sur les récits qu'un personnage conte à un autre. Dans ce virevoltant ballet cinématographique, le réalisateur s'est offert un quatuor de luxe, débordant de séduction.

Le Figaroscope - Marie-Noëlle Tranchant:
Un somptueux film de sabre sur les origines de l'empire du Milieu conçu comme une légende de chevalerie, d'une beauté à couper le souffle.

Je vous invite à visionner cette bande annonce de Hero issue de Youtube qui, je crois, représente bien l'esprit du film. Lorsque la poésie côtoie la haute voltige...


Dans la même veine, j'ai aperçu récemment la bande annonce de Flying Swords, un film similaire mais dont la mise en scène et les effets spéciaux sont extrapolés grâce à une technologie plus récente, entre autres celle qui combine le 3D à la prise de vue en Imax. Il s'agit d'un film-spectacle à grand déploiement auquel James Cameron a été mandaté pour donner un coup de pouce à la réalisation des effets spéciaux.  Avec une mise en scène de grande qualité mêlée à de la poésie chinoise, Flying Swords est certainement un film très prometteur si on aime le genre. Allez-y, cliquez !


Je ne sais pas pour vous mais moi, ça me rejoint. 
Du cinéma-spectacle comme je l'aime lorsque j'en ai envie.
J'ai hâte de voir...

*   *   *

Revenons à Ang Lee et bouclons cet article en beauté avec ce scoop; en faisant mes recherches sur ce monsieur, j'ai constaté que c'est lui qui a réalisé Histoire de Pi de Yann Martel. Surprenant, non ?!? Je n'ai pas lu le roman qui, paraît-il est excellent. Mais à en juger la bande-annonce, cela promet. Constatez par vous-même...

Life of Pi



De quoi émoustiller vos prochaines soirées...

mercredi 8 août 2012

PÉRIODE TRANSITOIRE

Je sais, je me fais rare.
Désolé de ne pas pouvoir être aussi présent que je le souhaiterais moi-même. 

Mais il se trouve qu'en ce moment je suis en pleine période transitoire. Ma famille et moi déménageons. Nous quittons Montréal pour revenir nous installer à Québec parmi les nôtres.  

Non, je ne ferai pas de lien avec LES LAVIGUEUR DÉMÉNAGENT. Car cette période transitoire ne se traduit pas que par le simple - mais éprouvant - transport de nos biens d'une ville à l'autre, mais  aussi par un véritable revirement de situation.

Il y a quelques années pour ma conjointe et moi, Montréal s'illustrait comme la terre promise de l'emploi pour nos orientations professionnelles réciproques. Cependant avec le temps, la famille s'est agrandie et le développement de carrière a cessé d'être notre priorité. Ainsi la distance qui nous sépare des cousins, cousines, oncles, tantes et grand-parents de nos enfants a pris une importance considérable. Et même si la grande métropole reste la ville où se développent le plus de projets artistiques, nous pensons qu'il sera désormais plus agréable pour ma conjointe et moi de poursuivre le déploiement de nos projets tout en étant plus proches des membres de notre famille et de nos amis. Sans compter le bonheur que cela va procurer à nos deux filles !

Impossible de cacher le fait qu'il s'agit d'une importante étape de notre vie qui se manifeste par une grande insécurité pécuniaire et de nombreux imprévus, mais aussi, de manière plus positive, par un-passage-vers-une-nouvelle-vie-pleine-de-promesses-qui-annonce-de-grands-changements-avec-lesquels-nous-devrons-composer. Comme par exemple, trouver une maison à notre goût dans un délais raisonnable afin d'abréger cette période transitoire et nous ancrer rapidement dans un nouveau quotidien familial, peut-être amorcer une nouvelle orientation professionnelle, etc.

Il existe certainement un grand nombre de créations qui sauraient traduire ou faire lien avec cette situation instable que ma famille et moi vivons en ce moment. Selon vous, quelle serait l'oeuvre ou le film dont l'action, le thème et les émotions s'apparentent le plus à ce que je viens sommairement de vous décrire ?

Allez-y, ne soyez pas timides, je suis très curieux de connaître vos idées !

Pour passer à l'acte, répondez à cette chronique en écrivant vos idées dans l'espace destiné aux commentaires.


mercredi 27 juin 2012

ENFANTILLAGE, IMAGE ET COPINAGE

Il y a un bon bout de temps déjà que Jean Charest et ses Libéraux ont recours aux campagnes de salissage pour essayer de convaincre l'électorat. 

Depuis qu'il est au pouvoir, on ne compte plus le nombre de fois que le Premier Ministre du Québec s'est attaqué publiquement à Pauline Marois dans le simple but de la rabaisser. Au lieu d'avoir recours à une saine campagne de séduction, celui-ci préfère jouer les gamins pré-pubères. 

Au primaire, je me souviens de ces jeunes immatures dépourvus d'arguments qui avaient recours à la même méthode pour se valoriser. En vérité, c'était le plus con et le plus démuni qui, en dernier recours tentait de ridiculiser son adversaire auprès des autres élèves pour tenter d'être digne à leurs yeux. Quel manque de tact ! Quelle grossièreté ! Et on ose appeler ça de la politique. Ce sont là des enfantillages !

Car vous le savez sans doute, les Libéraux ont utilisé - sans consentement - la vidéo d'un abonné de Facebook qui montre Madame Marois en train de manifester en faveur du mouvement étudiant avec des couvercles de casserole. Ceci dans le but de faire germer au sein de l'inconscient collectif une image dégradante du chef de l'Opposition...

Vous savez combien ça coûte de diffuser un message comme celui-ci à la télé ?  Les Libéraux pour qui je n'ai pas voté utilisent votre argent, mon argent, pour salir une honnête femme qui se débat dans l'espoir d'apporter une gestion saine à notre province, au lieu de la dépenser noblement pour des causes beaucoup plus urgentes.

Ces images de Madame Marois auxquelles les Libéraux attribuent faussement du déshonneur ne peuvent en aucun cas être comparées à celles de l'ex-ministre Line Beauchamp lors d'un déjeuner avec un présumé membre du crime organisé pendant une campagne de financement en 2009...

Marlon Brando LE PARRAIN
Tiens, tout-à-coup j'ai une petite pensée pour la trilogie LE PARRAIN de Francis Ford Coppola, qui nous fait vivre avec grandeur d'âme et poésie la gloire et la déchéance de membres de la famille Corleone, issue du crime organisé italien et qui a su s'infiltrer jusque dans l'industrie du divertissement, de l'Église et des instances politiques.


Une vague impression de déjà vu...

LE PARRAIN Bande-annonce

samedi 23 juin 2012

PUNCHÉ MAIS DÉMESURÉ


En 2006, Zack Snyder avait frappé fort avec la sortie de 300 au grand écran. Reconnu pour son style audacieux dans le domaine de la publicité de grandes marques, ce réalisateur américain nous avait suggéré une vision éclatée de la Bataille des Thermopyles en adaptant un roman graphique de Frank Miller.

J’ai apprécié 300 pour ce qu’il avait à offrir : une vision originale qui a su donner à cette saisissante tranche d’histoire une dimension plus grande que nature, tout comme l’exploit qu’ont surmonté les valeureux 300.

Quelques années plus tard, Zack Snyder réalise un projet qui lui tient à coeur depuis longtemps, Sucker Punch. Il s'agit de l'histoire assez sordide d'une jeune fille au surnom de «BabyDoll» (Emily Browning) qui se fait enfermer dans un asile psychiatrique des années 60 par son père. Avec l'aide d'autres résidentes, elle mettra tout en oeuvre pour s'évader de ce trou misérable par le biais de son imagination en plongeant dans une sorte de monde qui mélange la fantasy, les manga et les jeux vidéo.  


En apercevant le boîtier de Sucker Punch sur les tablettes du Super Club Vidéotron près de chez moi, j’étais d’abord curieux de voir ce qu’une actrice aussi talentueuse que Emily Browning (voyez la chronique de Sleeping Beauty au sein de ce blogue) pouvait bien être allée faire - mise à part l’attrait du cachet certainement - dans une telle production. 


Emily Browning
En quelque sorte, cela me donnait une bonne excuse pour louer ce film. Car il faut se l’avouer, Sucker Punch ne s'élève pas plus haut qu’au rang du simple divertissement de masse. À ce titre d’ailleurs, principalement à cause des scènes de combat qui n'en finissent plus, il y règne haut et fort. Mais je l’avoue, parfois, il me plaît de me taper un bon vieux péplum à la sauce moderne. Uniquement, s’il a quelque chose d’original à offrir.




Emily Browning et Carla Gugino

Ce film de Zack Snyder offre encore une fois de l'originalité dans le traitement. D'ailleurs, c'est un ovni en soi. Un ovni de masse mais un ovni quand-même. En ce sens que son approche reste assez audacieuse, compte tenu du sujet qu'il aborde et de la manière dont il le traite. Et pas uniquement à cause de ses spectaculaires mouvements de caméra. Le récit principal qui nous transporte dans le monde crasse de cet asile cauchemardesque m'a sincèrement captivé. Un malaise plane tout au long de l'histoire et les comédiens sont crédibles. 




Le reste, c'est-à-dire toute cette surenchère de scènes de combats issues de l'imagination de «Baby Doll» est à oublier quant à moi, malgré la très grande prouesse technique dont fait preuve le réalisateur. Par contre, je supporte totalement Monsieur Snyder dans sa manière d'utiliser la musique pop pour nous faire plonger dans l'action. Il suffit d'écouter Army of me de Björk pour se rendre compte jusqu'à quel point c'est efficace. 







En visionnant la bande annonce officielle du film, vous serez en mesure de constater que  celle-ci montre assez fidèlement le débordement des scènes d'action. Toutefois, comme c'est trop souvent le cas avec les films américains, elle ne met pas assez en évidence la partie la plus intéressante du récit. Ce qui est fréquent avec nos voisins du Sud...




SUCKER PUNCH Bande-Annonce officielle



samedi 9 juin 2012

QUÊTE SIDÉRALE


Le 4 avril dernier, je vous faisais part de mon intérêt pour l’univers de Star Wars et de sa grande variété de personnages fantaisistes. Partant de ce fait, j’ai manifesté un enthousiasme certain à propos du concept de Star Wars Identités, l’exposition portant essentiellement sur les principaux personnages de Star Wars et sur l’identité.

 Récemment, je suis allé voir cette exposition avec Sophia, ma fille de 4 ans et demi. Mes impressions ? J’ai beaucoup apprécié mon aventure au sein de l’univers de Georges Lucas, mais je dois dire que je m’attendais à plus concernant ma propre quête identitaire. Je m’explique.

En parcourant l’exposition des artéfacts des films de Star Wars, j’ai été comblé ! À la seule vue des personnages tels que C3PO, R2D2, Boba Fett ou Chewbacca et des maquettes de plusieurs vaisseaux spatiaux, je me suis retrouvé dans la peau d’un enfant de 5 ans à Disney World...  Totalement envoûté ! 




J’ai eu l’impression de prendre contact avec les personnages d’un univers qui a peuplé mon esprit et nourrit mes fantasmes pendant une bonne partie de ma tendre jeunesse. 




Le réalisateur en moi a particulièrement apprécié les costumes, armes, personnages, moyens de transport et a été impressionné par l’immense souci apporté aux détails !  À ce titre d’ailleurs, la présence du Podracer, l’engin de course du jeune Anakin –grandeur nature - vaut vraiment le détour !



Concernant le cheminement de ma quête identitaire, j’aurais souhaité nettement plus de recherche. L’adulte en moi aurait apprécié plonger davantage dans la psycho-sociologie à laquelle une telle exposition fait appel. Certes, j’y ai  reconnu la pertinence de l’exposition avec celle des personnages de Star Wars. Mais j’en suis venu à l’idée que la comparaison entre les personnages de Annakin et Luke Skywalker n’a été qu’un prétexte pour mettre la table à ce concept de grand intérêt malheureusement sous-exploité.


En observant Sophia en revanche, j’ai eu l’impression du contraire ! Dès l’âge de 4 ans, elle a été initiée au monde de Star Wars et possède aujourd’hui plusieurs figurines. C’est pourquoi je l’aurais cru beaucoup plus emballée par les personnages grandeur réelle de l’exposition que par les activités scientifiques. 

À ma grande surprise, elle écoutait religieusement – et à répétition – les courts films qui expliquent sommairement  et en plusieurs étapes, la formation de notre identité par le biais de multiples épreuves et circonstances vers lesquelles la vie nous conduit. Une petite Annakin en vue ?  Ou simplement une fillette de 4 ans juste assez curieuse et intelligente qui a su apprécier une exposition qui en avait beaucoup à enseigner pour une enfant de son âge ? 

Qu’à cela ne tienne, peut importe l’âge, l’aventure vaut vraiment le coup d’être vécue, que vous soyez fan ou non de l’univers de Star Wars. Car même si vous en savez peu sur ce monde fantaisiste et que vous y allez pour en apprendre sur la fondation de votre identité, vous courrez le risque d’y développer un intérêt. Même si le cheminement n’est pas très approfondi, il reste très amusant de construire son personnage de Star Wars à partir de la perception que nous avons de nous-même dans la vraie vie.

Pour vous donner une idée de l’ampleur de l’événement et de l’intérêt que j’y ai porté avec ma fille, nous y avons passé trois heures et demie à parcourir cette exposition en prenant des photos, en y admirant le contenu et en nous prêtant au jeu de l’identité de nos personnages.


Et encore, je crois que si j'avais été seul, j'en aurais eu facilement pour une heure e plus en prenant davantage le temps de lire tout le contenu de ce qu'on y expose et de ce qu'on y décrit à propos de l'oeuvre de Monsieur Lucas. Alors allez-y, amusez-vous ! Vous ne le regretterez pas !


vendredi 1 juin 2012

REMISE À FLOT

Dans ma dernière chronique, je vous révélais mon absence d'inspiration passagère causée par mon rythme de vie effrénée de papa.

Comme si ma vie n'était pas assez chargée, de nouveaux événements se sont récemment ajoutés à mon agenda. Et ils auront une emprise considérable sur mon quotidien dans un avenir prochain. J'ai donc entrepris de ralentir ma cadence pour souffler un peu afin de me remettre à flot. Même si cela m'a procuré le plus grand bien, je regrette un peu de ne pas avoir pu être aussi assidu que je l'aurais souhaité. Il est certain que j'espère que la majorité d'entre vous s'arrachent mes lignes.  Mais je dois avouer avant tout, que seul le fait d'avoir quelque chose à écrire me procure un immense bonheur. Et tant mieux si vous y trouver votre compte. J'en suis immensément ravi.

Donc j'ai su prendre ce moment d'arrêt pour relaxer et faire tomber la pression. J'en ai également profité pour remettre de l'ordre dans mes affaires et entreprendre des travaux printaniers, dont la remise en marche de ma piscine.

Même si la simple idée de rebrancher le système de tuyauterie me rebute, il me suffit de penser à tout le bienfait et la détente que procure cette masse d'eau rafraîchissante dans les périodes de canicule ardente pour me donner le courage de m'investir dans son démarrage.

Car il faut l'avouer, brancher, nettoyer et remettre à jour tout ce système quasi organique qu'est une piscine ne représentent pas la partie la plus amusante de l'objet. Paradoxalement, il s'agit d'un moment plein de promesses qui nous fait prendre contact avec la douceur de l'été qui s'installe et qui nous fait songer à une plénitude de moments délicieux avec nos enfants et nos invités.

Ce qui m'amène à attirer votre attention sur LA PISCINE (The swimming pool) de François Ozon. Il s'agit d'un thriller psychologique français drôlement bien ficelé, au climat prenant, magistralement interprété par Charlotte Rampling dans le rôle principal.

LA PISCINE Bande-Annonce
Même s'il s'agit d'un thriller, l'intrigue est douce, progressive, en filigrane mais soutenue. Ce que j'aime par-dessus tout dans ce film c'est le climat que Ozon a su créer.

Pour faire court, Charlotte Rampling qui joue le rôle de Sarah Morton est une auteure britannique hautement reconnue et appréciée pour ses romans à suspense. Parce qu'elle est en mal d'inspiration, son éditeur lui recommande de prendre des vacances dans sa villa située dans le Luberon au sud de la France. Inspirée par les lieux et le climat de l'endroit, l'auteure se met en mode création. Du bonbon.  

Même si l'action se déroule presqu'entièrement au sein de la propriété, nous nous imprégnons de l'atmosphère de l'été qui s'installe dans cette chaude région de la France.


Au simple son des feuilles qui dansent dans la chaude brise du printemps et qui laissent percer une magnifique lumière mouvante entre les nombreux arbres de l'endroit, nous ne pouvons que nous abandonner au bonheur que procure le silence radieux.

Loin des blockbusters américains, voilà un film tout indiqué pour plonger dans l'atmosphère de l'été qui s'installe et prendre le temps de faire une pause bien méritée.
Ludivine Sagnier

Bon visionnement.
Bon été !






mercredi 25 avril 2012

MISE EN ABÎME

Pour ceux et celles qui suivent ce blogue depuis le début, je tente d'être fidèle à mon engagement personnel en écrivant un article par semaine. 
Toutefois, je dois vous avouer que la réalité me prend parfois de court. C'est pourquoi il m'est déjà arrivé de n'être pas totalement ponctuel. Pourtant, ce ne sont pas les sujets qui manquent. Mais dans le tumulte de mon quotidien de papa, je me suis rapidement aperçu qu'il est parfois difficile de m'abandonner suffisamment pour entamer une réflexion pouvant mener à la composition d'un article intéressant et ce, au rythme de un par semaine.

Donc, ce qui devait arriver arriva !
Cette semaine, malgré toute ma bonne volonté et la richesse des événements sur la sellette, je ne trouve pas de sujet à couvrir. Rien. Aucun sujet à partager. Aucune inspiration. Niet !

Qu'à cela ne tienne, je me suis interdit de me laisser choir par un sentiment défaitiste provoqué par le syndrome de la page blanche. D'où cet aveu précédemment cité.

Afin de faire un lien avec cette impression de vide créatif et me conformer au thème de mon blogue, il m'est venu l'idée de vous proposer le film ADAPTATION écrit par Charlie Kaufman et Donald Kaufman, réalisé par Spike Jonze et interprété par Nicolas CageMeryl Streep et Chris Cooper.

Dans la vraie vie, ce film est l'adaptation du livre autobiographique de Susan Orlean intitulé THE ORCHID THIEF (Le voleur d'orchidées). Or, le film raconte l'histoire d'un scénariste nommé Charlie Kaufman à qui on confie l'adaptation d'un roman autobiographique écrit par une certaine Susan Orlean et qui s'intitule THE ORCHID THIEF...  

À la lecture de ces quelques lignes, la mise en abîme peut sembler grossière. Toutefois, il ne faut pas sous-estimer le talent de l'auteur de BEING MALKOVICH (Dans la tête de John Malkovich). Car ceux et celles qui ont vu ce film savent dans quel sorte d'univers peut nous transporter ce maître de l'absurde.

Quel est le lien entre ADAPTATION et ce que je vous ai exprimé plus haut ? Celui-ci réside simplement dans le fait que le personnage de Charlie Kaufman ressent un vide créatif au moment où il s'apprête à entamer l'adaptation du roman qu'on lui a assigné. Totalement dépourvu d'inspiration.

Tout comme l'état dans lequel je me trouvais avant d'écrire ces lignes...


mercredi 11 avril 2012

SERVICE À L'ANGLAISE


Il s'agit sans doute du titre de la petite annonce du journal à laquelle répond Lucy afin d'offrir ses services... et son corps. 

Site officiel
Bien enseveli sous mes couvertures hier soir, j'ai regardé cette nouveauté dvd, SLEEPLING BEAUTY, film australien écrit et réalisé par Julia Leigh en compétition au dernier Festival de Cannes et produit par Jane Campion. Loin d'être endormant, ce film m'a captivé du début à la fin. Pourtant, pendant que je le regardais, je ressentais un malaise qui grandissait autant que l'abîme dans lequelle s'enfonce son héroïne. Et même si parfois certaines scènes m'ont franchement mis mal à l'aise, je ne pouvais m'empêcher de regarder ce film hypnotisant. Un Kubrick au féminin !

Car même si SLEEPLING BEAUTY est presqu'entièrement dépourvu de musique, il fascine grâce à son rythme lent et sa mise en scène en tableaux, grâce à sa caméra presqu'immobile, et bien entendu, grâce à la merveilleuse Emily Browning qui incarne Lucy, une fille qui porte une détresse silencieuse et malsaine. 


Julia Leigh
La force d'attraction de ce film insolite tient certainement en grande partie au fait que nous ne connaissons presque rien de sa protagoniste nonchalante et que nous ignorons dans quelle direction celle-ci se dirige. Comme Lucy, nous errons sans but, au sein d'un quotidien banal qui révèle lentement ses secrets de plus en plus pervers et désaxés. Que cherche Lucy ? Pourquoi se comporte-t-elle de la sorte ? Pourquoi accepte-t-elle de livrer son corps de façon délibérément inconsciente ? 

Une fois que vous aurez regardé SLEEPLING BEAUTY, ce triste portrait d'une jeunesse désabusée et indifférente, vous vous sentirez comme si vous vous éveilliez d'un doux sommeil réparateur, sans trop savoir ce qui s'est réellement passé pendant que vous étiez plongé dans l'hypnose. 

Ce que les hommes lui font la nuit, elle l'a oublié à l'éveil.

Vous l'aurez deviné, SLEEPLING BEAUTY n'a rien avoir avec le conte de LA BELLE AU BOIS DORMANT de Charles Perrault. Cependant, si vous êtes à l'affût d'étranges sensations,  vous serez servis... à l'anglaise !


mercredi 4 avril 2012

CONNAÎTRE SON ÉTOILE

Depuis le début de l'existence de Star Wars, je n'ai jamais totalement décroché de ce vaste univers fantaisiste.

Périodiquement, je sens cet appel qui me pousse à replonger dans ce monde complexe et cohérent rempli de fantaisies. Que ce soit par le biais des films, des dessins animés, des bandes dessinées ou des jeux en ligne, mon intérêt pour le monde de Star Wars refait toujours surface.

C'est pourquoi dernièrement je me suis interrogé sur la cause de cet amour que je porte à l'égard de toutes ces planètes, ces villes, ces vaisseaux et ces personnages qui me sont si familiers.  Qu'est-ce qui, fondamentalement, constitue la force de cet univers ?

Après mûre réflexion, je crois qu'une des grandes forces d'attraction de l'univers de Star Wars réside dans la richesse et la très grande variété de ses personnages.

Songez-y un court moment... Qu'est-ce qui définit réellement Star Wars et constitue sa force principale? N'est-ce pas ses personnages tels que Luke Skywalker, la princesse Lea, Han Solo, Chewbaca, R2-D2, C3PO, Darth Vader, Obiwan Kenobe, tous les droïdes, les Jawa, les Jedi et les Sith pour ne nommer que ceux-là ?

Portez attention à ces personnages et constatez jusqu'à quel point chacun d'entre eux possède des attributs qui les définissent tout en leur permettant d'avoir un impact important sur le cours des récits dans lesquels ils sont plongés. 

Il n'est donc pas anodin que les personnes concernées aient développé STAR WARS IDENTITÉS, une exposition qui exploite le sujet de l'identité et qui aura bientôt lieu au Centre des Sciences de Montréal.

L'intérêt de l'événement tient non seulement au fait qu'on y exposera des costumes et des engins grandeur nature ayant servi aux tournages des films, mais aussi à l'idée que chacun pourra y reconnaître sa propre identité en étudiant les facteurs qui ont contribué à forger celle-ci. 

En tant que fan de Star Wars, je trouve l'idée fort intéressante. Car non seulement elle permettra au spectateur de se projeter dans cet univers mais très certainement aussi d'entamer une réflexion sur ce qui le définit en tant que personne.

Voilà une idée brillante dérivée d'un canon hollywoodien. Une idée bienvenue si l'on pense à cette industrie qui, en apparence, traite souvent son contenu uniquement au premier degré...

jeudi 22 mars 2012

LES LIMITES DE L'ACCEPTABLE

Ceux qui me connaissent depuis un certain temps savent que j'ai la verve facile lorsqu'il est temps de dénoncer la bêtise humaine et d’entreprendre les actions qu'il faut pour y mettre un terme. Ceux qui me connaissent savent aussi que je suis toujours partant pour un bon film particulièrement lorsque celui-ci cherche à dénoncer quelque chose. 

Dans La Presse, édition du mardi 20 mars 2012, j'ai pris connaissance d'une chronique  de Marc Cassivi qui a piqué ma curiosité à propos du film The Hunger Games CE N'EST PAS JUSTE DE LA TÉLÉRÉALITÉ.    

Cette adaptation cinématographique du premier tome d'une trilogie romanesque prend l'affiche dans nos salles vendredi de cette semaine.    

Grosso modo, question de ne pas répéter les propos de M. Cassivi, ce film représente une sorte de vision extrapolée de la téléréalité. Une vision poussée à l'extrême et qui se déroule dans un proche avenir. Le contexte est le suivant: : des jeunes âgés entre 12 et 18 ans s'entretuent en direct à la télévision jusqu'à ce qu'il ne reste qu’un seul survivant.  Le film s'annonce violent, sinistre et très réaliste. Inquiétant mais Ô combien captivant !       

Je m'explique. Comme l'écrit Marc Cassivi: «The Hunger Games est une caricature obligatoirement cynique de ce qu'est devenu aujourd'hui le divertissement télévisuel.» Effectivement, à voir ce que contiennent les téléréalités diffusées sur nos écrans, c'est à se demander où cela va s'arrêter. En connaîtrons-nous un jour la limite ?    

Ce qu'il y a d'amusant avec pareil sujet, c'est la mise en abîme dans laquelle le film nous plonge. En assistant à celui-ci, nous nous plaçons dans une position similaire à celles des spectateurs qui, dans le film, regardent cette téléréalité disjonctée. Avouez qu'il y a de quoi se poser quelques questions morales. Rassurez-vous, il semble que The Hunger Games a choisi d'éviter la complaisance. Selon Sonia Sarfati de La Presse, il s'agit plutôt d'un film intelligent qui possède un discours critique sur la manipulation politique qu'utilisent les médias. Alors vous êtes prévenus : vous ne répondrez pas à vos pulsions sanglantes en allant voir ce film ! Pour ma part, tout ce qu’on en dit me donne vraiment le goût d’aller le voir... 

PHOTO: Lionsgate/Alliance

http://trailers.apple.com/trailers/lions_gate/thehungergames/


jeudi 15 mars 2012

UNE TRISTE SEMAINE POUR LE MONDE DE LA BANDE DESSINÉE

Qui parmi vous n'a pas vu LE CINQUIÈME ÉLÉMENT de Luc Besson 



ou ALIEN de Ridley Scott ? 



Mais qu'ont en commun ces deux films pourtant très différents, même sur le plan formel ? Ils ont eu le même collaborateur à la conception graphique. Cela vous donne une idée du potentiel créatif de la personne. Il s'agit de M. Jean Giraud, alias MOEBIUS, qui est malheureusement décédé plus tôt cette semaine à Paris. Une autre légende disparue.

Jean Giraud avec son célèbre personnage du lieutenant Blueberry   © AFP/Franck Fife

J'ai pris connaissance de cette triste nouvelle en lisant ce blogue de Radio-Canada:
 http://www.radio-canada.ca/nouvelles/arts_et_spectacles/2012/03/10/001-moebius-bande-dessinee-mort.shtml. Je vous invite à le consulter. Vous y trouverez des détails intéressants à propos de cet artiste majeur issu du monde de la bande dessinée. Je vous invite également à vous plonger dans son oeuvre L'INCAL, afin de vous faire une idée des mondes qu'il créait sur papier.  Ils ont fait les beaux jours de mon adolescence.


Vous découvrirez un très grand artiste et, tout comme moi, regretterez certainement le décès de Monsieur Giraud. 






mercredi 7 mars 2012

DEUX «CHOSES» COMPARÉES

Depuis quelques années déjà, vous l'aurez remarqué, le cinéma américain a tendance à nous imposer des «commencements». Hollywood, on le sait a toujours exploité ses filons jusqu'à satiété lorsque ceux-ci rapportent. Depuis Batman begins, nous assistons à un déferlement de ces films qui nous présentent «l'origine» des héros. 


Certains de ces produits donnent toutefois de bons résultats et vont même jusqu'à surprendre l'auditoire, comme l'excellent  X Men, first class.  



Et il arrive que d'autres films offrent de belles surprises. En ce qui me concerne, ce fut le cas avec The Thing (La chose), le prequel réalisé par Matthijs Van Heijningen Jr. en 2010. Il est disponible depuis peu sur les tablettes des vidéoclubs.

http://www.universalstudiosentertainment.com/thing-the-2011/

Il y a un certain temps que je voulais voir ce film pour le comparer à celui de John Carpenter, The Thing (L'effroyable créature), réalisé en 1982. 

http://www.movie-list.com/trailers.php?id=thing82
Je dis bien comparer, car on m'avait déjà prévenu que les deux films étaient presque identiques. Identiques à un point tel, que lors de la sortie du film, certains croyaient qu'il s'agissait d'un remake !  Je devais alors constater la chose (Ouaah, le jeu de mots !) par moi-même pour démentir cette perception. Et je vous affirme qu'ils se sont trompés royalement car ce film se termine exactement là où l'autre débute !

Mais il faut avouer qu'à certains égards, le prequel ressemble étrangement à l'original. Cela est principalement du à l'environnement dans lequel se déroulent les deux histoires; les deux ont lieu dans l'Antartique et à l'intérieur d'un territoire rapproché. De plus, l'aventure du prequel se déroule très peu de temps avant que ne débute l'histoire racontée par John Carpenter. 

En regardant les premières séquences de The thing, le prequel, j'avais la vague impression qu'on avait voulu plaire à deux types de public; celui des ados qui aiment voir des gens se faire tronçonner, et celui qui compte les gens comme moi qui ont vu et aimé de Thing (L'effroyable créature) 1982 pour ses qualités principales; voire un très bon scénario de genre, une atmosphère de paranoïa comme on en trouve rarement, des trucages à couper le souffle et une créature à vous empêcher de dormir pendant des lunes. Car il faut le dire, ce qu'avait offert John Carpenter dans les années 80 reste imbattable à cause de l'atmosphère de terreur qui y règne. 


Mais The thing, le prequel, se rattrape rapidement en nous réservant de bons rebondissements et avec des trouvailles surprenantes. L'atmosphère y est tendue à souhait, notamment dû à la présence de la Chose qui se manifeste de manière spectaculaire, mais sans égaler complètement le climat que nous avait livré John Carpenter.  Car la très grande force du film original réside dans le fait que nous découvrons avec les américains le carnage qu'on subi les Norvégiens. Cela contribue à créer un climat de peur hors du commun. 


John Carpenter's  The Thing
John Carpenter's  The Thing

Alors que dans le prequel, surtout si nous avons vu l'original avant, nous savons déjà de quoi il en retourne avec la bestiole. La force de celui-ci réside plutôt dans le dévoilement de toute cette atroce histoire face à laquelle se sont retrouvés les explorateurs norvégiens. Reste que la Chose du prequel surprend par son allure. Ce qui a permis au réalisateur Matthijs Van Heijningen Jr. de nous livrer des images extrêmement saisissantes lorsque la Chose se déploie. Et croyez-moi, vous y penserez encore le lendemain.

Matthijs Van Heijningen's The thing
Si les images ci-haut ne vous ont pas trop repoussé et que vous vous sentez d'attaque pour un VRAI film d'épouvante comme il s'en fait rarement aujourd'hui, je vous recommande chaudement de regarder d'abord  The Thing de John Carpenter et ensuite le prequel, si vous avez envie de vous replonger dans l'étrange univers de la Chose; histoire de comparer votre conclusion avec la mienne; les deux films se complètent admirablement. 

John Carpenter's  The Thing