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mercredi 7 mars 2012

DEUX «CHOSES» COMPARÉES

Depuis quelques années déjà, vous l'aurez remarqué, le cinéma américain a tendance à nous imposer des «commencements». Hollywood, on le sait a toujours exploité ses filons jusqu'à satiété lorsque ceux-ci rapportent. Depuis Batman begins, nous assistons à un déferlement de ces films qui nous présentent «l'origine» des héros. 


Certains de ces produits donnent toutefois de bons résultats et vont même jusqu'à surprendre l'auditoire, comme l'excellent  X Men, first class.  



Et il arrive que d'autres films offrent de belles surprises. En ce qui me concerne, ce fut le cas avec The Thing (La chose), le prequel réalisé par Matthijs Van Heijningen Jr. en 2010. Il est disponible depuis peu sur les tablettes des vidéoclubs.

http://www.universalstudiosentertainment.com/thing-the-2011/

Il y a un certain temps que je voulais voir ce film pour le comparer à celui de John Carpenter, The Thing (L'effroyable créature), réalisé en 1982. 

http://www.movie-list.com/trailers.php?id=thing82
Je dis bien comparer, car on m'avait déjà prévenu que les deux films étaient presque identiques. Identiques à un point tel, que lors de la sortie du film, certains croyaient qu'il s'agissait d'un remake !  Je devais alors constater la chose (Ouaah, le jeu de mots !) par moi-même pour démentir cette perception. Et je vous affirme qu'ils se sont trompés royalement car ce film se termine exactement là où l'autre débute !

Mais il faut avouer qu'à certains égards, le prequel ressemble étrangement à l'original. Cela est principalement du à l'environnement dans lequel se déroulent les deux histoires; les deux ont lieu dans l'Antartique et à l'intérieur d'un territoire rapproché. De plus, l'aventure du prequel se déroule très peu de temps avant que ne débute l'histoire racontée par John Carpenter. 

En regardant les premières séquences de The thing, le prequel, j'avais la vague impression qu'on avait voulu plaire à deux types de public; celui des ados qui aiment voir des gens se faire tronçonner, et celui qui compte les gens comme moi qui ont vu et aimé de Thing (L'effroyable créature) 1982 pour ses qualités principales; voire un très bon scénario de genre, une atmosphère de paranoïa comme on en trouve rarement, des trucages à couper le souffle et une créature à vous empêcher de dormir pendant des lunes. Car il faut le dire, ce qu'avait offert John Carpenter dans les années 80 reste imbattable à cause de l'atmosphère de terreur qui y règne. 


Mais The thing, le prequel, se rattrape rapidement en nous réservant de bons rebondissements et avec des trouvailles surprenantes. L'atmosphère y est tendue à souhait, notamment dû à la présence de la Chose qui se manifeste de manière spectaculaire, mais sans égaler complètement le climat que nous avait livré John Carpenter.  Car la très grande force du film original réside dans le fait que nous découvrons avec les américains le carnage qu'on subi les Norvégiens. Cela contribue à créer un climat de peur hors du commun. 


John Carpenter's  The Thing
John Carpenter's  The Thing

Alors que dans le prequel, surtout si nous avons vu l'original avant, nous savons déjà de quoi il en retourne avec la bestiole. La force de celui-ci réside plutôt dans le dévoilement de toute cette atroce histoire face à laquelle se sont retrouvés les explorateurs norvégiens. Reste que la Chose du prequel surprend par son allure. Ce qui a permis au réalisateur Matthijs Van Heijningen Jr. de nous livrer des images extrêmement saisissantes lorsque la Chose se déploie. Et croyez-moi, vous y penserez encore le lendemain.

Matthijs Van Heijningen's The thing
Si les images ci-haut ne vous ont pas trop repoussé et que vous vous sentez d'attaque pour un VRAI film d'épouvante comme il s'en fait rarement aujourd'hui, je vous recommande chaudement de regarder d'abord  The Thing de John Carpenter et ensuite le prequel, si vous avez envie de vous replonger dans l'étrange univers de la Chose; histoire de comparer votre conclusion avec la mienne; les deux films se complètent admirablement. 

John Carpenter's  The Thing

3 commentaires:

  1. Les photos me laissent sans mots...
    Si je pouvais regarder ce genre de film sans y perdre ma raison, je serais la première à le faire ! Tu as piqué totalement ma curiosité...
    Je vais tout de même passer mon tour et laisser mon esprit vagabonder vers les images de l'impressionnante et dépaysante télésérie "Rome".
    Ah, si je n'avais pas cette peur incontrôlable des bibittes et gugusses d'épouvante de toute sorte !
    Je pourrais m'en donner à coeur joie avec toi...
    BZZzzzz

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    1. Je suis flatté par tes intentions. Mais oui dans ton cas, mieux vaut que tu ne vois pas ces deux films, car ils pourraient effectivement te faire perdre la raison. Ce genre de création n'est pas nécessairement saine d'esprit, quoique très divertissante.

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  2. Jean Ladouceur22 mars 2012 à 21:08

    Un des gros problèmes des films d'épouvante aujourd'hui réside dans son manque d’imagination face à sa musique. La même recette, la même formule qu’on entend et qui a mon goût gâche trop souvent la sauce. Souvent on nous gave d'une musique qui appuie un peu trop les scènes et parfois allant même jusqu'à nous dévoilé un peu trop vite les intentions du réalisateur nous privant ainsi d'un effet de surprise. Dans la musique trop présente, le film pense pour nous. Le film réagit pour nous. Je dis cela, car l'une des très grandes forces de Carpenter (qui demeure mon maître incontestable du film d'horreur) est qu’il a toujours su donner une place importante à la musique. Il en a d'ailleurs composé la presque totalité. Qu’on pense à Halloween et ses quelques notes de piano... Sa musique constitue un rôle au même titre que ces protagonistes. Je pense aussi à Shinning et sa musique d’ouverture qui vous glace le sang ou encore à Suspiria où le climat de terreur atteint son apothéose dans cette espèce de musique où distorsion, lamentation et hurlement nous font basculer dans un état de frayeur totale.

    Dans le cas qui nous concerne toutefois, il faut se rappeler que pour très rare fois, Carpenter a fait appel à nul autre que Enio Morricone pour composer la musique de The Thing. Musique qui contribué grandement à ce climat de tension et de peur, tout à fait dans l'esprit de Carpenter...

    Pour ce qui est du prequel, nul doute que les efforts sont louables et on y sent le désir de rendre d’une certaine façon un bel hommage à Carpenter. Pour ma part, je n’ai pu y retrouver tout ce qui a fait du classique de Carpenter... un classique. Comme un sous-produit qui sera bien vite oublié... mais qui nous donne le goût de replonger dans la version des années 80.

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