Uma Thurman - Pulp Fiction |
Celui-ci s'intitulait 20 ans après la Palme d'Or de Pulp Fiction .
Ce qui m'a particulièrement saisi dans ce papier, c'est la méthode de mise en marché du film à la suite de sa nomination à Cannes. Pulp Fiction venait d'être sacré meilleur film de l'année et déjà, il était un mythe. Car seuls quelques privilégiés avaient pu le voir lors de projections privées. Ensuite, le film fut mis à l'écart tout de suite après le festival pendant plusieurs mois. C'est ainsi que Pulp Fiction est devenu une légende. Le bouche à oreille a fait son oeuvre. Tout le monde en avait entendu parler et tous étaient disposés à le voir.
Ce qui m'a particulièrement saisi dans ce papier, c'est la méthode de mise en marché du film à la suite de sa nomination à Cannes. Pulp Fiction venait d'être sacré meilleur film de l'année et déjà, il était un mythe. Car seuls quelques privilégiés avaient pu le voir lors de projections privées. Ensuite, le film fut mis à l'écart tout de suite après le festival pendant plusieurs mois. C'est ainsi que Pulp Fiction est devenu une légende. Le bouche à oreille a fait son oeuvre. Tout le monde en avait entendu parler et tous étaient disposés à le voir.
Bien
entendu, il s'agit d'un très bon film. Et à l'époque, le style de
Tarantino avait bouleversé la manière de réaliser des films indépendants.
Désormais, grâce au génie créatif de l’auteur, un film à petit budget pouvait
exploser d'originalité et faire sauter la baraque. Même s'il s'est battu pour
réussir à obtenir du financement, le jeune réalisateur qu'était Tarantino à ce
moment, a bénéficié d'une grande ouverture d'esprit de la part de son entourage
pour réussir à obtenir de l'argent et tout mettre en oeuvre.
Dans le même ordre d'idées, songez à ce qu'on fait les créateurs de
Blair Witch Project pour la mise en marché initiale de leur film...
En y
regardant bien, vous constatez qu’elle s'est avérée
géniale ! Et elle a permis au film de devenir très populaire un peu partout
dans le monde !
The Blair witch project |
Ce qui m'a fait penser à notre système de
financement du cinéma au Québec et au Canada : les restrictions imposées
aux créateurs pour répondre aux exigences culturelles lors du dépôt d'un projet
sont nombreuses et contraignantes, tant au niveau du contenu qu'au niveau du
casting. Sans parler des coupures qui se révèlent de plus en plus abyssales.
Nous avons pourtant tout le potentiel
créatif pour réaliser du contenu original. Et je comprends qu'on veuille
protéger nos artisans. Mais si pour répondre aux traits d'un de ses
personnages, un réalisateur aspire à l'emploi d'un acteur venu d'ailleurs,
j'aimerais qu'on lui accorde cette liberté de pouvoir l'embaucher. Il me semble
que ce genre de consentement déploierait davantage les perspectives de notre
cinéma… Sans doute permettrait-il une stratégie de mise en marché plus vaste et
plus audacieuse ?
Le 10
février, ce dernier transmettait sur son blogue un article traitant du
marketing du film Fifty Shades of Grey. Je vous invite
à lire cet article fascinant qui décrit l'immense succès de cette histoire
de soft porn qui fut d'abord un roman pour devenir ensuite un
blockbuster.
Fifty Shades of Grey |
En
terminant, je profite du sujet pour signaler que l'édition de mars 2015 du magasine l'Actualité décrit la recette entreprise
par les Coréens pour promouvoir leur culture. Il semblerait que leur stratégie
fasse partie d'un plan national ! Entendez-vous Monsieur Harper ?!? Et il
semblerait qu'elle fonctionne ! De plus, on dit qu'elle contribue à créer
de l'emploi et qu’elle entraine des retombées dans tout le milieu culturel et
vers d'autres domaines.
À la
suite de tout cela, je m'interroge : qu’elles sont les méthodes de marketing
pour propager notre cinéma mis à part ce qu'on voit sur nos écrans, nos
panneaux publicitaires et nos imprimés ? Plutôt que de nous affaisser devant
l'aplanissement de notre culture et les exigences castratrices de notre système
de financement, que pourrions-nous faire ?
Afin
de mieux faire connaître les artisans du cinéma d’ici, nos bailleurs de fonds
publics et distributeurs devraient-ils s’inspirer
de ces méthodes de marketing novatrices plutôt que de les cloisonner dans
un conservatisme oppressant ?
Espérons que les présents
échanges culturels entre la France et le Québec élargiront les perspectives de
notre cinéma pour l’entrainer vers de nouveaux horizons.