Fredo dirige tournage Ad&Tes

vendredi 28 février 2014

SOIS BELLE ET… EXPRIME-TOI !



Le 16 janvier dernier, en tant que réalisateur-concepteur, je me suis assis pour la première fois dans les bureaux de la franchise Belle et Mince sur le boulevard Chauveau à l’Ancienne-Lorette en compagnie de mes collègues Marc-André Leclerc, producteur et réalisateur de
M-A Leclerc Production Vidéo et président de Productions OPTIMALES Inc. et Julie Martineau, chargée de projet chez M-A Leclerc Production Vidéo 
et directrice au développement des affaires de Productions OPTIMALES Inc

Nous étions réunis autour d’une table en compagnie de Lise Gagnon, co-fondatrice et propriétaire de Belle et Mince depuis 1993 avec son mari Jean Gagnon. Le but était d’entendre ce qu’ils souhaitaient faire comme premier message publicitaire Web et télé.

Rien ne semblait concrètement défini de leur côté. Toutefois, Lise nous a fait part de certains éléments qu’ils souhaitaient absolument diffuser dans le message, mais sans trop savoir comment les représenter.

Bien entendu, pour une première pub, il était tentant et sécurisant de leur côté de vouloir montrer leurs locaux et leurs produits comme plusieurs le font. Toutefois, comme le démontre le message que nous avons créé, ce n’est pas ce qui s’est passé. Lise et Jean ont eu l’audace de tenter ce qui pouvait à la fois sembler risqué mais aussi plus excitant comme approche.

Entre deux prises...
Belle et Mince étant client chez M-A Leclerc Production Vidéo depuis 2008, Marc-André m’avait aiguillé sur ce qu'est le concept de Belle et Mince avant de rencontrer Lise et Jean. J’ai donc exploré leur site et étudié la concurrence. En vertu de ce concept alimentaire, de ce qui est écrit sur le site de Belle et Mince et de tout le reste, il était clair de mon point de vue que ce dont nous devions parler, c’était ce que pouvait apporter Belle et Mince à celles et ceux qui voudraient bien adopter leur approche : le bonheur. Selon moi, pour que le message soit attrayant, nous devions suggérer que Belle et Mince puisse rendre les gens bien dans leur peau et faire en sorte qu’ils se sentent mieux dans leur quotidien. Ce qui est vrai, selon les gens qui y adhèrent.

Pour répondre aux besoins évoqués tout en respectant le budget et les ressources, il m’est venu l’idée de faire danser des gens ordinaires qui ont l’air à la fois heureux et bien dans leur peau. Voilà pour l’essentiel. Le reste est de l’ordre des détails techniques qui concernent les renseignements que voulaient livrer Lise et Jean à l’intérieur du message. Nous avons donc passé leurs informations de manière à ce qu’elles soient adaptées à mon concept publicitaire.

Mais tout ne s’arrête pas là. Le défi de la réalisation consistait à faire danser des gens qui ne sont pas des pros, tout en les montrant sous leur meilleur jour. Après avoir choisi le morceau de musique qui convenait à la fois au concept et à Lise et Jean, nous avons filmé un bout d’essai avec les volontaires pour les observer danser et les préparer au tournage. Je leur ai donné des exemples d'attitude que je voulais retrouver dans le message et leur ai fourni le lien musical pour qu’ils puissent se préparer adéquatement.


Période de casting chez Belle et Mince
Et c’est sur le plateau, entre les murs du Studio Piédestal à Québec que la magie a opérée. Tout le monde était au diapason et tout le monde est arrivé préparé.


Extrait du tournage
Marc-André Leclerc a admirablement bien rempli son rôle de producteur à tous les égards. Et mes collègues de M-A Leclerc Production Vidéo m’ont appuyé tout au long de  ma démarche. Sans parler de Lise et Jean Gagnon, bien entendu. Le directeur photo David Paré a fait un travail magnifique. Diane Aubin la maquilleuse a merveilleusement bien préparé les candidats. Et Nicolas Marois a bien terminé le travail sur le montage On Line. Évidemment, ce sont les candidats qui ont fait la part la plus courageuse du travail. Selon moi, ils ont été extraordinaires.

Cliquez ICI pour visionner le Making of du tournage de Belle et Mince par Nicolas Marois

Le message publicitaire de Belle et Mince a été diffusé sur les ondes de Canal Vie dès le 10 février 2014. Il navigue depuis sur le Web. Bien entendu, celui-ci niche sur le site de Belle et Mince, sur celui de
M-A Leclerc Production Vidéo ainsi que sur fredericgaudry.ca.

Vous n'avez qu'à cliquer sur l'un de ces liens pour le visionner.

N'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires, ils seront fort appréciées.

*  *  *

Fiche technique du message publicitaire de Belle et Mince:

Client: Lise et Jean Gagnon, Belle et Mince
Production: Marc-André Leclerc, M-A Leclerc Production Vidéo
Chargée de projet: Julie Martineau
Direction photo: David Paré
Conception, réalisation, montage off line: Frédéric Gaudry
Maquillage: Diane Aubin
Musique: Olive Music / Cotton Club Parade
Narration: Kathleen
Montage on line: Nicolas Marois
Studio de tournage: Productions Piédestal
Studio de son: Studio de la morille
Mix Audio: Studio Expression



jeudi 6 février 2014

La BD appliquée

Dans le blog précédent, je vous ai fait part de l'origine de mes influences artistiques en graphisme et en réalisation.

Les images qui figurent dans cet article vous ont permis de constater à quel point Adrénaline et Testosteronemon dernier court-métrage, possède un traitement bédéesque. Toutefois, une question revient toujours: «Qu'as-tu fait à tes images pour que ton film ait ce look?»


Dans les prochaines lignes, je vous dévoilerai comment je suis parvenu à un tel traitement tout en vous résumant ma démarche artistique et en vous dévoilant la technique qui se trouve derrière l'apparence de ces images.


L'approche fantaisiste appliquée à Adrénaline et Testosterone résulte principalement de l'influence de deux œuvres: celle de Roméo et Juliette de Baz Luhrman et 
de La tétralogie du monstre de Enki Bilal.


Roméo et Juliette m'a inspirée au niveau du contenu des images, de l'apparence kitch des décors, des accessoires et des costumes. Je ne m'y attarderai pas dans cet article. 




Ce sont principalement les bandes dessinées de Enki Bilal qui ont été l'élément déclencheur du processus créatif du traitement de mes images. Ce qui m'a frappé dans ses dessins, c'est le côté sale, glauque, terne et presque brouillon de leurs traits, qui exprime à merveille la lourdeur du propos de l'auteur. 


Exactement le genre de démarche créatrice dans laquelle j'étais plongé. Je tenais à ce que le traitement des images de mon film contribue au climat sombre que je souhaitais transmettre. Curieusement, l'aspect kitch et coloré de leur contenu devait par le fait même être terni par un quelconque procédé. C'est alors que je devais résoudre le problème suivant: comment attribuer à des images film un traitement qui s'applique à du dessin ?


Bien entendu, il était hors de question que j'applique un traitement qui s'apparente à du dessin animé. Je cherchais quelque chose de beaucoup plus subtile. La révélation surgit lorsque que je suis tombé par hasard sur Ragging Bull de Martin Scorsese.


En regardant attentivement le contenu de ces images tournées en noir et blanc, je me suis aperçu que le noir «bavait» légèrement à certains endroits. Un peu comme si on avait frotté la pellicule pour que le noir s'y étende afin de ternir celle-ci. Là où Martin Scorsese avait peut-être voulu donner une allure de film d'archives à son oeuvre, moi je percevais un traitement qui s'apparente à des traits de fusain. Exactement l'approche que je cherchais. 


Je me suis donc mis à traiter des images dans Photoshop afin d'obtenir la «recette» que je pourrais appliquer à mon film. Il s'est avéré que ce que j'avais trouvé comme solution, était nul autre que l'application d'un ombrage (communément appelé «edge») à la couleur noire contenue dans les images. Après avoir trouvé le bon dosage que je devais appliquer, il a fallu adapter cette «recette» sur After Effect qui, contrairement à Photoshop, ne réagissait pas de manière régulière selon la densité de noir contenu dans les images.


Mon équipe de post-production et moi avons comparé trois images-type, choisies selon la densité de noir qu'elles possédaient. Nous leur avons appliqué le traitement avec trois niveaux de densité différents. Après avoir analysé les résultats, nous avons établi une densité moyenne de traitement à attribuer que nous estimions adéquate pour l'ensemble des images. Puis nous avons appliqué cette recette à tout le film et d'un seul coup, sans savoir avec précision ce qui nous attendait à l'autre bout.


Nous avons été tellement satisfaits du résultat final que nous n'avons pas retouché aux images. Il semble que nous ayons trouvé la recette idéale de traitement images pour mon film. Bien entendu, ce que vous voyez aujourd'hui à l'écran est ce que nous avons obtenu à ce moment-là. Encore aujourd'hui, j'en suis pleinement satisfait. Et c'est certain que dans un avenir prochain, je répéterai ce processus tout en le poussant un peu plus à fond. 


Vous avez des questions ou des commentaires, n'hésitez pas à vous manifester.

En espérant que cet article vous a plu.