Fredo dirige tournage Ad&Tes

mardi 22 octobre 2013

HOME, SWEET HOME !

Le vaisseau mère de District 9

Comme il est bon de se sentir chez soi et de se retrouver parmi les siens !
Comme il est bon de souffler un peu et de se laisser envahir par l'inspiration !

Chose qui ne m'était pas arrivée depuis un bon bout de temps. 
Du moins, en écriture. 
Sur ce blogue. 
Que j'aime, pourtant.

[...]


Voilà un an jour pour jour que je n'ai pas eu l'occasion d'écrire mes réflexions dans cet espace que j'ai conçu dans le but de partager librement mes impressions sur le monde et ses curiosités novatrices. Et pourtant, ce n'est pas l'envie qui m'a manqué. Mais depuis notre retour familial à Québec, chez nous, dans notre région bien-aimée et dans notre nouvelle petite bicoque, nous n'avons pas chômé...
Et même si j'en suis à rebâtir une partie de mon réseau professionnel à cause de mon absence prolongée de la région de Québec, cela m'a procuré un bien fou de renouer avec mes racines et de me rapprocher des gens que j'aime. 


Me voilà donc de retour chez moi !
De quoi me faire envier par les «crevettes» de District 9...

[...]

«Euh, il est où le lien, là ???  Je m'explique.

Pour ceux et celles qui n'ont pas encore vu District 9 , il s'agit d'un film de science-fiction réalisé par Neil Blomkamp, le jeune réalisateur d'Afrique du Sud qui a récemment réalisé ElysiumJe vous en parle un peu et vous dit ce que m'a plu dans ce film.

Sans vous dévoiler l'histoire - car elle vaut vraiment la peine de s'y perdre comme il est de mise de se laisser surprendre par cet ovni -  District 9 nous fait découvrir la ville de Johannesburg en Afrique, contraint depuis 20 ans à composer avec des extraterrestres dont l'immense vaisseau spatial est tombé en panne. Ainsi, l'immense objet gît en apesanteur, immobile, au-dessus d'un ghetto non loin de la ville où sont cloîtrés ses occupants : le district #9.



Affiche du film District 9

L'originalité de ce film tient à plusieurs choses.
D'abord, la principale différence entre celui-ci et ce que nous avons tous déjà vu en matière de films d'extraterrestres réside dans son contexte: ceux-ci vivent parmi les humains depuis longtemps et circulent librement sur la place publique. Mais on sent qu'il y a de la bisbille. La cohabitation est précaire. D'entrée de jeu donc, District 9 se démarque des autres films du même genre par son entrée en matière. 

Dès le départ, nous sommes bombardés de scènes savamment tournées à l'épaule qui nous montrent que la cohabitation entre les extraterrestres et les humains ne tient plus. Les extraterrestres souhaitent retourner dans leur bled, mais n'y sont jamais parvenus. Voilà vingt ans que leur casserole est en panne. Alors leur présence devient suspecte. Plus personne ne croit en leur volonté de vouloir quitter la terre. On soupçonne l'invasion. Avec les années qui s'écoulent donc, les humains ne supportent plus la présence de ces visiteurs. Ils cloîtrent les extraterrestres qu'ils appellent «crevettes», ou «mollusques» dans un ghetto insalubre, semblable à une sorte de favelas où la loi de la jungle domine et où ils sont traités en esclaves. Sans trop vous dévoiler de quoi il s'agit,  c'est à travers cet aspect du scénario que réside la surprise de l'histoire; quelqu'un  essaie de tirer profit de cette situation précaire. 


«District 9 démontre avec adresse ce que certains pensent tout haut à propos de l'hypocrisie de nos instances politiques qui tirent profit des situations précaires des désoeuvrés de notre planète.»

Derrière l'idée de ce film, se cache  une métaphore sur l'intolérance et le racisme ainsi qu'une réflexion sur la guerre des pouvoirs entre les différentes classes de la société. Le fond est riche en comparaisons. En tant qu'humains, nous constatons qu'il n'y a pas de quoi se dorer le blason en matière de savoir-vivre. Car la source de la chamaillerie n'est pas causée par ceux qu'on croit. Ce film démontre avec adresse ce que certains pensent tout haut à propos de l'hypocrisie de nos instances politiques qui tirent profit des situations précaires des désoeuvrés de notre planète. Du bonbon ! Un sujet admirablement bien traité et avec grande originalité ! 
Et pas seulement sur le fond.


L'approche documentaire que prend la première moitié du film ajoute énormément de crédibilité à cette situation. L'image un peu sale et imparfaite qu'on a donnée au traitement donne beaucoup de réalisme aux scènes. Nous avons l'impression que ce que nous voyons a été filmé dans la vraie vie. Saisissant ! Fait non négligeable, cette approche a permis de bien servir le budget restreint du premier film de ce jeune réalisateur. Sans vouloir enlever à César ce qui est à César, le jeune a été bien secondé: il a été produit par Peter Jackson !




Un dernier aspect que j'ai apprécié dans ce film, c'est le ton irrévérencieux qu'on y retrouve pendant tout son déroulement, ce qui lui donne une touche politically incorrect. Qualité qui convient parfaitement au propos du film et à son déroulement.
À voir absolument ! 

Âmes sensibles s'abstenir...



Note technique:
District 9 est un film de science-fiction de Neill Blomkamp à partir de son scénario coécrit avec Terri Tatchell. Produit par Peter Jackson et Carolynne Cunningham. 
Ce film est sorti le 14 août 2009 aux États-Unis et le 16 septembre en France.

Si vous aimez les films irrévérencieux, voici une petite liste de productions qui peuvent sembler factices à première vue mais sur lesquelles il vaut la peine, à mon humble avis, de se pencher :

Robocop -  Paul Verhoeven











N'hésitez pas à m'envoyer vos suggestions si vous en avez !