Fredo dirige tournage Ad&Tes

mercredi 27 juin 2012

ENFANTILLAGE, IMAGE ET COPINAGE

Il y a un bon bout de temps déjà que Jean Charest et ses Libéraux ont recours aux campagnes de salissage pour essayer de convaincre l'électorat. 

Depuis qu'il est au pouvoir, on ne compte plus le nombre de fois que le Premier Ministre du Québec s'est attaqué publiquement à Pauline Marois dans le simple but de la rabaisser. Au lieu d'avoir recours à une saine campagne de séduction, celui-ci préfère jouer les gamins pré-pubères. 

Au primaire, je me souviens de ces jeunes immatures dépourvus d'arguments qui avaient recours à la même méthode pour se valoriser. En vérité, c'était le plus con et le plus démuni qui, en dernier recours tentait de ridiculiser son adversaire auprès des autres élèves pour tenter d'être digne à leurs yeux. Quel manque de tact ! Quelle grossièreté ! Et on ose appeler ça de la politique. Ce sont là des enfantillages !

Car vous le savez sans doute, les Libéraux ont utilisé - sans consentement - la vidéo d'un abonné de Facebook qui montre Madame Marois en train de manifester en faveur du mouvement étudiant avec des couvercles de casserole. Ceci dans le but de faire germer au sein de l'inconscient collectif une image dégradante du chef de l'Opposition...

Vous savez combien ça coûte de diffuser un message comme celui-ci à la télé ?  Les Libéraux pour qui je n'ai pas voté utilisent votre argent, mon argent, pour salir une honnête femme qui se débat dans l'espoir d'apporter une gestion saine à notre province, au lieu de la dépenser noblement pour des causes beaucoup plus urgentes.

Ces images de Madame Marois auxquelles les Libéraux attribuent faussement du déshonneur ne peuvent en aucun cas être comparées à celles de l'ex-ministre Line Beauchamp lors d'un déjeuner avec un présumé membre du crime organisé pendant une campagne de financement en 2009...

Marlon Brando LE PARRAIN
Tiens, tout-à-coup j'ai une petite pensée pour la trilogie LE PARRAIN de Francis Ford Coppola, qui nous fait vivre avec grandeur d'âme et poésie la gloire et la déchéance de membres de la famille Corleone, issue du crime organisé italien et qui a su s'infiltrer jusque dans l'industrie du divertissement, de l'Église et des instances politiques.


Une vague impression de déjà vu...

LE PARRAIN Bande-annonce

samedi 23 juin 2012

PUNCHÉ MAIS DÉMESURÉ


En 2006, Zack Snyder avait frappé fort avec la sortie de 300 au grand écran. Reconnu pour son style audacieux dans le domaine de la publicité de grandes marques, ce réalisateur américain nous avait suggéré une vision éclatée de la Bataille des Thermopyles en adaptant un roman graphique de Frank Miller.

J’ai apprécié 300 pour ce qu’il avait à offrir : une vision originale qui a su donner à cette saisissante tranche d’histoire une dimension plus grande que nature, tout comme l’exploit qu’ont surmonté les valeureux 300.

Quelques années plus tard, Zack Snyder réalise un projet qui lui tient à coeur depuis longtemps, Sucker Punch. Il s'agit de l'histoire assez sordide d'une jeune fille au surnom de «BabyDoll» (Emily Browning) qui se fait enfermer dans un asile psychiatrique des années 60 par son père. Avec l'aide d'autres résidentes, elle mettra tout en oeuvre pour s'évader de ce trou misérable par le biais de son imagination en plongeant dans une sorte de monde qui mélange la fantasy, les manga et les jeux vidéo.  


En apercevant le boîtier de Sucker Punch sur les tablettes du Super Club Vidéotron près de chez moi, j’étais d’abord curieux de voir ce qu’une actrice aussi talentueuse que Emily Browning (voyez la chronique de Sleeping Beauty au sein de ce blogue) pouvait bien être allée faire - mise à part l’attrait du cachet certainement - dans une telle production. 


Emily Browning
En quelque sorte, cela me donnait une bonne excuse pour louer ce film. Car il faut se l’avouer, Sucker Punch ne s'élève pas plus haut qu’au rang du simple divertissement de masse. À ce titre d’ailleurs, principalement à cause des scènes de combat qui n'en finissent plus, il y règne haut et fort. Mais je l’avoue, parfois, il me plaît de me taper un bon vieux péplum à la sauce moderne. Uniquement, s’il a quelque chose d’original à offrir.




Emily Browning et Carla Gugino

Ce film de Zack Snyder offre encore une fois de l'originalité dans le traitement. D'ailleurs, c'est un ovni en soi. Un ovni de masse mais un ovni quand-même. En ce sens que son approche reste assez audacieuse, compte tenu du sujet qu'il aborde et de la manière dont il le traite. Et pas uniquement à cause de ses spectaculaires mouvements de caméra. Le récit principal qui nous transporte dans le monde crasse de cet asile cauchemardesque m'a sincèrement captivé. Un malaise plane tout au long de l'histoire et les comédiens sont crédibles. 




Le reste, c'est-à-dire toute cette surenchère de scènes de combats issues de l'imagination de «Baby Doll» est à oublier quant à moi, malgré la très grande prouesse technique dont fait preuve le réalisateur. Par contre, je supporte totalement Monsieur Snyder dans sa manière d'utiliser la musique pop pour nous faire plonger dans l'action. Il suffit d'écouter Army of me de Björk pour se rendre compte jusqu'à quel point c'est efficace. 







En visionnant la bande annonce officielle du film, vous serez en mesure de constater que  celle-ci montre assez fidèlement le débordement des scènes d'action. Toutefois, comme c'est trop souvent le cas avec les films américains, elle ne met pas assez en évidence la partie la plus intéressante du récit. Ce qui est fréquent avec nos voisins du Sud...




SUCKER PUNCH Bande-Annonce officielle



samedi 9 juin 2012

QUÊTE SIDÉRALE


Le 4 avril dernier, je vous faisais part de mon intérêt pour l’univers de Star Wars et de sa grande variété de personnages fantaisistes. Partant de ce fait, j’ai manifesté un enthousiasme certain à propos du concept de Star Wars Identités, l’exposition portant essentiellement sur les principaux personnages de Star Wars et sur l’identité.

 Récemment, je suis allé voir cette exposition avec Sophia, ma fille de 4 ans et demi. Mes impressions ? J’ai beaucoup apprécié mon aventure au sein de l’univers de Georges Lucas, mais je dois dire que je m’attendais à plus concernant ma propre quête identitaire. Je m’explique.

En parcourant l’exposition des artéfacts des films de Star Wars, j’ai été comblé ! À la seule vue des personnages tels que C3PO, R2D2, Boba Fett ou Chewbacca et des maquettes de plusieurs vaisseaux spatiaux, je me suis retrouvé dans la peau d’un enfant de 5 ans à Disney World...  Totalement envoûté ! 




J’ai eu l’impression de prendre contact avec les personnages d’un univers qui a peuplé mon esprit et nourrit mes fantasmes pendant une bonne partie de ma tendre jeunesse. 




Le réalisateur en moi a particulièrement apprécié les costumes, armes, personnages, moyens de transport et a été impressionné par l’immense souci apporté aux détails !  À ce titre d’ailleurs, la présence du Podracer, l’engin de course du jeune Anakin –grandeur nature - vaut vraiment le détour !



Concernant le cheminement de ma quête identitaire, j’aurais souhaité nettement plus de recherche. L’adulte en moi aurait apprécié plonger davantage dans la psycho-sociologie à laquelle une telle exposition fait appel. Certes, j’y ai  reconnu la pertinence de l’exposition avec celle des personnages de Star Wars. Mais j’en suis venu à l’idée que la comparaison entre les personnages de Annakin et Luke Skywalker n’a été qu’un prétexte pour mettre la table à ce concept de grand intérêt malheureusement sous-exploité.


En observant Sophia en revanche, j’ai eu l’impression du contraire ! Dès l’âge de 4 ans, elle a été initiée au monde de Star Wars et possède aujourd’hui plusieurs figurines. C’est pourquoi je l’aurais cru beaucoup plus emballée par les personnages grandeur réelle de l’exposition que par les activités scientifiques. 

À ma grande surprise, elle écoutait religieusement – et à répétition – les courts films qui expliquent sommairement  et en plusieurs étapes, la formation de notre identité par le biais de multiples épreuves et circonstances vers lesquelles la vie nous conduit. Une petite Annakin en vue ?  Ou simplement une fillette de 4 ans juste assez curieuse et intelligente qui a su apprécier une exposition qui en avait beaucoup à enseigner pour une enfant de son âge ? 

Qu’à cela ne tienne, peut importe l’âge, l’aventure vaut vraiment le coup d’être vécue, que vous soyez fan ou non de l’univers de Star Wars. Car même si vous en savez peu sur ce monde fantaisiste et que vous y allez pour en apprendre sur la fondation de votre identité, vous courrez le risque d’y développer un intérêt. Même si le cheminement n’est pas très approfondi, il reste très amusant de construire son personnage de Star Wars à partir de la perception que nous avons de nous-même dans la vraie vie.

Pour vous donner une idée de l’ampleur de l’événement et de l’intérêt que j’y ai porté avec ma fille, nous y avons passé trois heures et demie à parcourir cette exposition en prenant des photos, en y admirant le contenu et en nous prêtant au jeu de l’identité de nos personnages.


Et encore, je crois que si j'avais été seul, j'en aurais eu facilement pour une heure e plus en prenant davantage le temps de lire tout le contenu de ce qu'on y expose et de ce qu'on y décrit à propos de l'oeuvre de Monsieur Lucas. Alors allez-y, amusez-vous ! Vous ne le regretterez pas !


vendredi 1 juin 2012

REMISE À FLOT

Dans ma dernière chronique, je vous révélais mon absence d'inspiration passagère causée par mon rythme de vie effrénée de papa.

Comme si ma vie n'était pas assez chargée, de nouveaux événements se sont récemment ajoutés à mon agenda. Et ils auront une emprise considérable sur mon quotidien dans un avenir prochain. J'ai donc entrepris de ralentir ma cadence pour souffler un peu afin de me remettre à flot. Même si cela m'a procuré le plus grand bien, je regrette un peu de ne pas avoir pu être aussi assidu que je l'aurais souhaité. Il est certain que j'espère que la majorité d'entre vous s'arrachent mes lignes.  Mais je dois avouer avant tout, que seul le fait d'avoir quelque chose à écrire me procure un immense bonheur. Et tant mieux si vous y trouver votre compte. J'en suis immensément ravi.

Donc j'ai su prendre ce moment d'arrêt pour relaxer et faire tomber la pression. J'en ai également profité pour remettre de l'ordre dans mes affaires et entreprendre des travaux printaniers, dont la remise en marche de ma piscine.

Même si la simple idée de rebrancher le système de tuyauterie me rebute, il me suffit de penser à tout le bienfait et la détente que procure cette masse d'eau rafraîchissante dans les périodes de canicule ardente pour me donner le courage de m'investir dans son démarrage.

Car il faut l'avouer, brancher, nettoyer et remettre à jour tout ce système quasi organique qu'est une piscine ne représentent pas la partie la plus amusante de l'objet. Paradoxalement, il s'agit d'un moment plein de promesses qui nous fait prendre contact avec la douceur de l'été qui s'installe et qui nous fait songer à une plénitude de moments délicieux avec nos enfants et nos invités.

Ce qui m'amène à attirer votre attention sur LA PISCINE (The swimming pool) de François Ozon. Il s'agit d'un thriller psychologique français drôlement bien ficelé, au climat prenant, magistralement interprété par Charlotte Rampling dans le rôle principal.

LA PISCINE Bande-Annonce
Même s'il s'agit d'un thriller, l'intrigue est douce, progressive, en filigrane mais soutenue. Ce que j'aime par-dessus tout dans ce film c'est le climat que Ozon a su créer.

Pour faire court, Charlotte Rampling qui joue le rôle de Sarah Morton est une auteure britannique hautement reconnue et appréciée pour ses romans à suspense. Parce qu'elle est en mal d'inspiration, son éditeur lui recommande de prendre des vacances dans sa villa située dans le Luberon au sud de la France. Inspirée par les lieux et le climat de l'endroit, l'auteure se met en mode création. Du bonbon.  

Même si l'action se déroule presqu'entièrement au sein de la propriété, nous nous imprégnons de l'atmosphère de l'été qui s'installe dans cette chaude région de la France.


Au simple son des feuilles qui dansent dans la chaude brise du printemps et qui laissent percer une magnifique lumière mouvante entre les nombreux arbres de l'endroit, nous ne pouvons que nous abandonner au bonheur que procure le silence radieux.

Loin des blockbusters américains, voilà un film tout indiqué pour plonger dans l'atmosphère de l'été qui s'installe et prendre le temps de faire une pause bien méritée.
Ludivine Sagnier

Bon visionnement.
Bon été !