Fredo dirige tournage Ad&Tes

jeudi 22 mars 2012

LES LIMITES DE L'ACCEPTABLE

Ceux qui me connaissent depuis un certain temps savent que j'ai la verve facile lorsqu'il est temps de dénoncer la bêtise humaine et d’entreprendre les actions qu'il faut pour y mettre un terme. Ceux qui me connaissent savent aussi que je suis toujours partant pour un bon film particulièrement lorsque celui-ci cherche à dénoncer quelque chose. 

Dans La Presse, édition du mardi 20 mars 2012, j'ai pris connaissance d'une chronique  de Marc Cassivi qui a piqué ma curiosité à propos du film The Hunger Games CE N'EST PAS JUSTE DE LA TÉLÉRÉALITÉ.    

Cette adaptation cinématographique du premier tome d'une trilogie romanesque prend l'affiche dans nos salles vendredi de cette semaine.    

Grosso modo, question de ne pas répéter les propos de M. Cassivi, ce film représente une sorte de vision extrapolée de la téléréalité. Une vision poussée à l'extrême et qui se déroule dans un proche avenir. Le contexte est le suivant: : des jeunes âgés entre 12 et 18 ans s'entretuent en direct à la télévision jusqu'à ce qu'il ne reste qu’un seul survivant.  Le film s'annonce violent, sinistre et très réaliste. Inquiétant mais Ô combien captivant !       

Je m'explique. Comme l'écrit Marc Cassivi: «The Hunger Games est une caricature obligatoirement cynique de ce qu'est devenu aujourd'hui le divertissement télévisuel.» Effectivement, à voir ce que contiennent les téléréalités diffusées sur nos écrans, c'est à se demander où cela va s'arrêter. En connaîtrons-nous un jour la limite ?    

Ce qu'il y a d'amusant avec pareil sujet, c'est la mise en abîme dans laquelle le film nous plonge. En assistant à celui-ci, nous nous plaçons dans une position similaire à celles des spectateurs qui, dans le film, regardent cette téléréalité disjonctée. Avouez qu'il y a de quoi se poser quelques questions morales. Rassurez-vous, il semble que The Hunger Games a choisi d'éviter la complaisance. Selon Sonia Sarfati de La Presse, il s'agit plutôt d'un film intelligent qui possède un discours critique sur la manipulation politique qu'utilisent les médias. Alors vous êtes prévenus : vous ne répondrez pas à vos pulsions sanglantes en allant voir ce film ! Pour ma part, tout ce qu’on en dit me donne vraiment le goût d’aller le voir... 

PHOTO: Lionsgate/Alliance

http://trailers.apple.com/trailers/lions_gate/thehungergames/


jeudi 15 mars 2012

UNE TRISTE SEMAINE POUR LE MONDE DE LA BANDE DESSINÉE

Qui parmi vous n'a pas vu LE CINQUIÈME ÉLÉMENT de Luc Besson 



ou ALIEN de Ridley Scott ? 



Mais qu'ont en commun ces deux films pourtant très différents, même sur le plan formel ? Ils ont eu le même collaborateur à la conception graphique. Cela vous donne une idée du potentiel créatif de la personne. Il s'agit de M. Jean Giraud, alias MOEBIUS, qui est malheureusement décédé plus tôt cette semaine à Paris. Une autre légende disparue.

Jean Giraud avec son célèbre personnage du lieutenant Blueberry   © AFP/Franck Fife

J'ai pris connaissance de cette triste nouvelle en lisant ce blogue de Radio-Canada:
 http://www.radio-canada.ca/nouvelles/arts_et_spectacles/2012/03/10/001-moebius-bande-dessinee-mort.shtml. Je vous invite à le consulter. Vous y trouverez des détails intéressants à propos de cet artiste majeur issu du monde de la bande dessinée. Je vous invite également à vous plonger dans son oeuvre L'INCAL, afin de vous faire une idée des mondes qu'il créait sur papier.  Ils ont fait les beaux jours de mon adolescence.


Vous découvrirez un très grand artiste et, tout comme moi, regretterez certainement le décès de Monsieur Giraud. 






mercredi 7 mars 2012

DEUX «CHOSES» COMPARÉES

Depuis quelques années déjà, vous l'aurez remarqué, le cinéma américain a tendance à nous imposer des «commencements». Hollywood, on le sait a toujours exploité ses filons jusqu'à satiété lorsque ceux-ci rapportent. Depuis Batman begins, nous assistons à un déferlement de ces films qui nous présentent «l'origine» des héros. 


Certains de ces produits donnent toutefois de bons résultats et vont même jusqu'à surprendre l'auditoire, comme l'excellent  X Men, first class.  



Et il arrive que d'autres films offrent de belles surprises. En ce qui me concerne, ce fut le cas avec The Thing (La chose), le prequel réalisé par Matthijs Van Heijningen Jr. en 2010. Il est disponible depuis peu sur les tablettes des vidéoclubs.

http://www.universalstudiosentertainment.com/thing-the-2011/

Il y a un certain temps que je voulais voir ce film pour le comparer à celui de John Carpenter, The Thing (L'effroyable créature), réalisé en 1982. 

http://www.movie-list.com/trailers.php?id=thing82
Je dis bien comparer, car on m'avait déjà prévenu que les deux films étaient presque identiques. Identiques à un point tel, que lors de la sortie du film, certains croyaient qu'il s'agissait d'un remake !  Je devais alors constater la chose (Ouaah, le jeu de mots !) par moi-même pour démentir cette perception. Et je vous affirme qu'ils se sont trompés royalement car ce film se termine exactement là où l'autre débute !

Mais il faut avouer qu'à certains égards, le prequel ressemble étrangement à l'original. Cela est principalement du à l'environnement dans lequel se déroulent les deux histoires; les deux ont lieu dans l'Antartique et à l'intérieur d'un territoire rapproché. De plus, l'aventure du prequel se déroule très peu de temps avant que ne débute l'histoire racontée par John Carpenter. 

En regardant les premières séquences de The thing, le prequel, j'avais la vague impression qu'on avait voulu plaire à deux types de public; celui des ados qui aiment voir des gens se faire tronçonner, et celui qui compte les gens comme moi qui ont vu et aimé de Thing (L'effroyable créature) 1982 pour ses qualités principales; voire un très bon scénario de genre, une atmosphère de paranoïa comme on en trouve rarement, des trucages à couper le souffle et une créature à vous empêcher de dormir pendant des lunes. Car il faut le dire, ce qu'avait offert John Carpenter dans les années 80 reste imbattable à cause de l'atmosphère de terreur qui y règne. 


Mais The thing, le prequel, se rattrape rapidement en nous réservant de bons rebondissements et avec des trouvailles surprenantes. L'atmosphère y est tendue à souhait, notamment dû à la présence de la Chose qui se manifeste de manière spectaculaire, mais sans égaler complètement le climat que nous avait livré John Carpenter.  Car la très grande force du film original réside dans le fait que nous découvrons avec les américains le carnage qu'on subi les Norvégiens. Cela contribue à créer un climat de peur hors du commun. 


John Carpenter's  The Thing
John Carpenter's  The Thing

Alors que dans le prequel, surtout si nous avons vu l'original avant, nous savons déjà de quoi il en retourne avec la bestiole. La force de celui-ci réside plutôt dans le dévoilement de toute cette atroce histoire face à laquelle se sont retrouvés les explorateurs norvégiens. Reste que la Chose du prequel surprend par son allure. Ce qui a permis au réalisateur Matthijs Van Heijningen Jr. de nous livrer des images extrêmement saisissantes lorsque la Chose se déploie. Et croyez-moi, vous y penserez encore le lendemain.

Matthijs Van Heijningen's The thing
Si les images ci-haut ne vous ont pas trop repoussé et que vous vous sentez d'attaque pour un VRAI film d'épouvante comme il s'en fait rarement aujourd'hui, je vous recommande chaudement de regarder d'abord  The Thing de John Carpenter et ensuite le prequel, si vous avez envie de vous replonger dans l'étrange univers de la Chose; histoire de comparer votre conclusion avec la mienne; les deux films se complètent admirablement. 

John Carpenter's  The Thing