32 décembre de Enki Bilal |
Qui dit «nouvelle année» dit «introspection», pour certains d'entre nous.
C'est pourquoi en guise de premier article, j'ai eu envi de partager l'origine de mes influences artistiques en matière de réalisation et de graphisme ainsi qu'un mini-mini résumé de mes réflexions à propos de ce que j'appelle le «Cinéma de Bandes Dessinées» (ou de «traitement BD») qui a été l'objet de la maîtrise que j'ai accomplie (jadis) à l'université Laval.
Voilà donc un premier texte rempli de suggestions et de belles images pour ce début d'année qui s'annonce mouvementée ! Bonne lecture !
Il y a longtemps que je cultive une grande admiration pour les dessinateurs et les illustrateurs de bandes dessinées. Qu'il s'agisse de Liberatore, Bangal, en passant par Marini jusqu'à Bilal, pour ne nommer que ceux-là.
Dès l'adolescence, ces auteurs ont frappé mon imaginaire et m'ont grandement influencé dans le traitement graphique que j'applique aujourd'hui à certaines de mes oeuvres.
Adrénaline et Testosterone de Frédéric Gaudry (photo Éric Côté) |
Celui-ci constitue en quelque sorte une partie de ma signature, de mon «style».
Adrénaline et Testosterone de Frédéric Gaudry (photo Éric Côté) |
Par exemple, Le Cinquième Élément de Luc Besson possède une forte facture bédéesque. En l'occurrence grâce au style extravagant de ses costumes et de la disproportion de ses décors. D'ailleurs, la majorité des films de Luc Besson arborent des univers bédéesques.
Le Cinquième Élément de Luc Besson |
Quant à Nikita du même auteur, celui-ci possède également une facture bédéesque, mais plus discrète. Au niveau de son contenu, comme c'est souvent le cas dans les bandes dessinées, certains éléments réunis sont disproportionnés ou très contrastés l'un envers l'autre.
Nikita de Luc Besson |
La facture bédéesque du film Nikita se manifeste également au niveau de son esthétique. Toutefois, ici, Luc Besson l'applique de manière plutôt subtile. Il utilise des «éléments naturels» d'une scène pour les amener à un niveau esthétique qui rejoint celui de la bande dessinée. Au lieu de les créer de toutes pièces grâce à des décors gigantesques, ou à du maquillage.
Nikita de Luc Besson |
* * *
The Hunger Games Catching Fire |
Ce n'est qu'assez récemment que j'ai pris connaissance de l'univers de Hunger Games. Inutile de vous dire que j'ai adoré. Si j'en parle ici c'est bien entendu parce que les films de cette trilogie sont porteurs d'une esthétique bédéesque admirablement bien appliquée.
Certaines d'entre elles les illustrent comme des portrait de tableaux anciens. Notez le décalage entre l'extravagance des tenues et l'aspect vieillot des images...
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Mad Max de Georges Miller Blade Runner de Ridley Scott |
et
de
Paul Verhoeven,
de
Andrew Niccol,
de
Enki Bilal
de
James Cameron
de
Tom Tykwer
D'autres films du même «genre» - parmi lesquels certains sont mieux réussis que d'autres - sont en fait des adaptations de bandes dessinées. Comme vous le savez, nombre d'entre eux sont des films de super héros issus de bandes dessinées américaines commerciales. Il va de soi qu'un minimum de traitement BD leur soit appliqué. La liste est longue, mais en voici quelques exemples:
la trilogie de Batman
réalisée par Christopher Nolan,
de
Alex Proyas
de
Guillermo del Toro
de
Bryan Singer,
pour ne nommer que ceux-là.
Si vous croyez connaître d'autres films «signés BD», n'hésitez pas à me faire part de vos suggestions, j'en suis friand !