Fredo dirige tournage Ad&Tes

mercredi 25 avril 2012

MISE EN ABÎME

Pour ceux et celles qui suivent ce blogue depuis le début, je tente d'être fidèle à mon engagement personnel en écrivant un article par semaine. 
Toutefois, je dois vous avouer que la réalité me prend parfois de court. C'est pourquoi il m'est déjà arrivé de n'être pas totalement ponctuel. Pourtant, ce ne sont pas les sujets qui manquent. Mais dans le tumulte de mon quotidien de papa, je me suis rapidement aperçu qu'il est parfois difficile de m'abandonner suffisamment pour entamer une réflexion pouvant mener à la composition d'un article intéressant et ce, au rythme de un par semaine.

Donc, ce qui devait arriver arriva !
Cette semaine, malgré toute ma bonne volonté et la richesse des événements sur la sellette, je ne trouve pas de sujet à couvrir. Rien. Aucun sujet à partager. Aucune inspiration. Niet !

Qu'à cela ne tienne, je me suis interdit de me laisser choir par un sentiment défaitiste provoqué par le syndrome de la page blanche. D'où cet aveu précédemment cité.

Afin de faire un lien avec cette impression de vide créatif et me conformer au thème de mon blogue, il m'est venu l'idée de vous proposer le film ADAPTATION écrit par Charlie Kaufman et Donald Kaufman, réalisé par Spike Jonze et interprété par Nicolas CageMeryl Streep et Chris Cooper.

Dans la vraie vie, ce film est l'adaptation du livre autobiographique de Susan Orlean intitulé THE ORCHID THIEF (Le voleur d'orchidées). Or, le film raconte l'histoire d'un scénariste nommé Charlie Kaufman à qui on confie l'adaptation d'un roman autobiographique écrit par une certaine Susan Orlean et qui s'intitule THE ORCHID THIEF...  

À la lecture de ces quelques lignes, la mise en abîme peut sembler grossière. Toutefois, il ne faut pas sous-estimer le talent de l'auteur de BEING MALKOVICH (Dans la tête de John Malkovich). Car ceux et celles qui ont vu ce film savent dans quel sorte d'univers peut nous transporter ce maître de l'absurde.

Quel est le lien entre ADAPTATION et ce que je vous ai exprimé plus haut ? Celui-ci réside simplement dans le fait que le personnage de Charlie Kaufman ressent un vide créatif au moment où il s'apprête à entamer l'adaptation du roman qu'on lui a assigné. Totalement dépourvu d'inspiration.

Tout comme l'état dans lequel je me trouvais avant d'écrire ces lignes...


mercredi 11 avril 2012

SERVICE À L'ANGLAISE


Il s'agit sans doute du titre de la petite annonce du journal à laquelle répond Lucy afin d'offrir ses services... et son corps. 

Site officiel
Bien enseveli sous mes couvertures hier soir, j'ai regardé cette nouveauté dvd, SLEEPLING BEAUTY, film australien écrit et réalisé par Julia Leigh en compétition au dernier Festival de Cannes et produit par Jane Campion. Loin d'être endormant, ce film m'a captivé du début à la fin. Pourtant, pendant que je le regardais, je ressentais un malaise qui grandissait autant que l'abîme dans lequelle s'enfonce son héroïne. Et même si parfois certaines scènes m'ont franchement mis mal à l'aise, je ne pouvais m'empêcher de regarder ce film hypnotisant. Un Kubrick au féminin !

Car même si SLEEPLING BEAUTY est presqu'entièrement dépourvu de musique, il fascine grâce à son rythme lent et sa mise en scène en tableaux, grâce à sa caméra presqu'immobile, et bien entendu, grâce à la merveilleuse Emily Browning qui incarne Lucy, une fille qui porte une détresse silencieuse et malsaine. 


Julia Leigh
La force d'attraction de ce film insolite tient certainement en grande partie au fait que nous ne connaissons presque rien de sa protagoniste nonchalante et que nous ignorons dans quelle direction celle-ci se dirige. Comme Lucy, nous errons sans but, au sein d'un quotidien banal qui révèle lentement ses secrets de plus en plus pervers et désaxés. Que cherche Lucy ? Pourquoi se comporte-t-elle de la sorte ? Pourquoi accepte-t-elle de livrer son corps de façon délibérément inconsciente ? 

Une fois que vous aurez regardé SLEEPLING BEAUTY, ce triste portrait d'une jeunesse désabusée et indifférente, vous vous sentirez comme si vous vous éveilliez d'un doux sommeil réparateur, sans trop savoir ce qui s'est réellement passé pendant que vous étiez plongé dans l'hypnose. 

Ce que les hommes lui font la nuit, elle l'a oublié à l'éveil.

Vous l'aurez deviné, SLEEPLING BEAUTY n'a rien avoir avec le conte de LA BELLE AU BOIS DORMANT de Charles Perrault. Cependant, si vous êtes à l'affût d'étranges sensations,  vous serez servis... à l'anglaise !


mercredi 4 avril 2012

CONNAÎTRE SON ÉTOILE

Depuis le début de l'existence de Star Wars, je n'ai jamais totalement décroché de ce vaste univers fantaisiste.

Périodiquement, je sens cet appel qui me pousse à replonger dans ce monde complexe et cohérent rempli de fantaisies. Que ce soit par le biais des films, des dessins animés, des bandes dessinées ou des jeux en ligne, mon intérêt pour le monde de Star Wars refait toujours surface.

C'est pourquoi dernièrement je me suis interrogé sur la cause de cet amour que je porte à l'égard de toutes ces planètes, ces villes, ces vaisseaux et ces personnages qui me sont si familiers.  Qu'est-ce qui, fondamentalement, constitue la force de cet univers ?

Après mûre réflexion, je crois qu'une des grandes forces d'attraction de l'univers de Star Wars réside dans la richesse et la très grande variété de ses personnages.

Songez-y un court moment... Qu'est-ce qui définit réellement Star Wars et constitue sa force principale? N'est-ce pas ses personnages tels que Luke Skywalker, la princesse Lea, Han Solo, Chewbaca, R2-D2, C3PO, Darth Vader, Obiwan Kenobe, tous les droïdes, les Jawa, les Jedi et les Sith pour ne nommer que ceux-là ?

Portez attention à ces personnages et constatez jusqu'à quel point chacun d'entre eux possède des attributs qui les définissent tout en leur permettant d'avoir un impact important sur le cours des récits dans lesquels ils sont plongés. 

Il n'est donc pas anodin que les personnes concernées aient développé STAR WARS IDENTITÉS, une exposition qui exploite le sujet de l'identité et qui aura bientôt lieu au Centre des Sciences de Montréal.

L'intérêt de l'événement tient non seulement au fait qu'on y exposera des costumes et des engins grandeur nature ayant servi aux tournages des films, mais aussi à l'idée que chacun pourra y reconnaître sa propre identité en étudiant les facteurs qui ont contribué à forger celle-ci. 

En tant que fan de Star Wars, je trouve l'idée fort intéressante. Car non seulement elle permettra au spectateur de se projeter dans cet univers mais très certainement aussi d'entamer une réflexion sur ce qui le définit en tant que personne.

Voilà une idée brillante dérivée d'un canon hollywoodien. Une idée bienvenue si l'on pense à cette industrie qui, en apparence, traite souvent son contenu uniquement au premier degré...