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samedi 23 juin 2012

PUNCHÉ MAIS DÉMESURÉ


En 2006, Zack Snyder avait frappé fort avec la sortie de 300 au grand écran. Reconnu pour son style audacieux dans le domaine de la publicité de grandes marques, ce réalisateur américain nous avait suggéré une vision éclatée de la Bataille des Thermopyles en adaptant un roman graphique de Frank Miller.

J’ai apprécié 300 pour ce qu’il avait à offrir : une vision originale qui a su donner à cette saisissante tranche d’histoire une dimension plus grande que nature, tout comme l’exploit qu’ont surmonté les valeureux 300.

Quelques années plus tard, Zack Snyder réalise un projet qui lui tient à coeur depuis longtemps, Sucker Punch. Il s'agit de l'histoire assez sordide d'une jeune fille au surnom de «BabyDoll» (Emily Browning) qui se fait enfermer dans un asile psychiatrique des années 60 par son père. Avec l'aide d'autres résidentes, elle mettra tout en oeuvre pour s'évader de ce trou misérable par le biais de son imagination en plongeant dans une sorte de monde qui mélange la fantasy, les manga et les jeux vidéo.  


En apercevant le boîtier de Sucker Punch sur les tablettes du Super Club Vidéotron près de chez moi, j’étais d’abord curieux de voir ce qu’une actrice aussi talentueuse que Emily Browning (voyez la chronique de Sleeping Beauty au sein de ce blogue) pouvait bien être allée faire - mise à part l’attrait du cachet certainement - dans une telle production. 


Emily Browning
En quelque sorte, cela me donnait une bonne excuse pour louer ce film. Car il faut se l’avouer, Sucker Punch ne s'élève pas plus haut qu’au rang du simple divertissement de masse. À ce titre d’ailleurs, principalement à cause des scènes de combat qui n'en finissent plus, il y règne haut et fort. Mais je l’avoue, parfois, il me plaît de me taper un bon vieux péplum à la sauce moderne. Uniquement, s’il a quelque chose d’original à offrir.




Emily Browning et Carla Gugino

Ce film de Zack Snyder offre encore une fois de l'originalité dans le traitement. D'ailleurs, c'est un ovni en soi. Un ovni de masse mais un ovni quand-même. En ce sens que son approche reste assez audacieuse, compte tenu du sujet qu'il aborde et de la manière dont il le traite. Et pas uniquement à cause de ses spectaculaires mouvements de caméra. Le récit principal qui nous transporte dans le monde crasse de cet asile cauchemardesque m'a sincèrement captivé. Un malaise plane tout au long de l'histoire et les comédiens sont crédibles. 




Le reste, c'est-à-dire toute cette surenchère de scènes de combats issues de l'imagination de «Baby Doll» est à oublier quant à moi, malgré la très grande prouesse technique dont fait preuve le réalisateur. Par contre, je supporte totalement Monsieur Snyder dans sa manière d'utiliser la musique pop pour nous faire plonger dans l'action. Il suffit d'écouter Army of me de Björk pour se rendre compte jusqu'à quel point c'est efficace. 







En visionnant la bande annonce officielle du film, vous serez en mesure de constater que  celle-ci montre assez fidèlement le débordement des scènes d'action. Toutefois, comme c'est trop souvent le cas avec les films américains, elle ne met pas assez en évidence la partie la plus intéressante du récit. Ce qui est fréquent avec nos voisins du Sud...




SUCKER PUNCH Bande-Annonce officielle



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