Fredo dirige tournage Ad&Tes

mardi 7 février 2012

IN TIME... un film de son temps

Dimanche dernier, je suppose que vous avez regardé la grand’messe du football américain. Moi pas. Mon emploi du temps de papa ne me le permettait pas. J’ai donc choisi de regarder IN TIME (En temps) en fin de soirée, mené par la 20th Century Foxréalisé par Andrew Niccol et qui met en scène les très crédibles Justin Timberlake et Amanda Seyfried.

L’histoire de IN TIME se déroule dans un futur proche où le temps tient lieu de monnaie d’échange. Dans ce monde sombre et cruel, une homme sans le sous entreprend de renverser le pouvoir des riches. 


Par cette histoire et avec les thèmes qu’il exploite, ce film s’inscrit parfaitement dans le contexte de société actuel, soit l’élargissement du faussé qui sépare les riches et les pauvres. Il y a quelques mois en ayant visionné la bande-annonce lors de la sortie du film, je me suis senti vivement interpellé par l’originalité du thème et de la métaphore proposées. Toutefois, la bande-annonce provoqua en moi un préjugé défavorable; j’étais certain que ce film allait se faire massacrer par des attributs qui prennent pour référence les tendances du jour – Il y en a quand même quelques unes -  au profit du climat et de l’intrigue. Concernant l’intrigue, je n’avais pas complètement tort. Le récit reste prévisible malgré plusieurs rebondissements. On ne refait pas le monde avec ce film. Mais j’avais tort à propos du climat.   

En général les films d’anticipation qui ont pour thème un-fuyard-émergeant-d’un-monde-corrompu-dirigé-par-une-entité-toute-puissante-et-absolue dégagent une atmosphère de malaise et de paranoïa. À mon grand bonheur avec IN TIME, j’ai ressenti le malaise que je cherchais. Vous direz :«Bizarre, le gars». Peut-être. Et j’avoue même en avoir rêvé pendant la nuit. Car dans cette histoire, le temps, c’est l’argent; et au sens propre. Au fur et à mesure qu’on avance dans le récit, on se sent de plus en plus oppressé.  Imaginez devoir payer votre loyer avec le temps qu’il vous reste à vivre…  «Angoissant !» direz-vous ?  Alors inutile de vous dire que les protagonistes n’ont pas de temps à perdre s’ils veulent survivre. Car chaque fois qu’ils gagnent du temps, ils en perdent tout aussi rapidement. Vous saisirez mieux en regardant le film.

Pour mon plus grand bonheur ce film exploite un traitement d’image qui lui donne une allure de bande dessinée underground. Si vous le voyez, portez attention aux décors qui incarnent le ghetto des pauvres: on se retrouve dans un quartier épuré, rectiligne, coloré par endroits avec de grands murs de couleurs pastel et vives presque entièrement dépourvus de détails. Même chose concernant les intérieurs. Ce traitement représente une sorte de mélange de look crade qui se marie soigneusement à ce qui rappelle certains attributs de la ligne claire. En ce sens, ce film s’inscrit parfaitement dans l’esprit du présent blogue. J’ai trouvé ce film très inspirant. Je vous le recommande.

Alors amateurs du genre, prenez donc le temps de le visionner.
En espérant ne pas avoir abusé de votre temps.

* * *

Dans la même lignée, je vous recommande THE ISLAND, de Michael Bay.  Il s’agit d’un gros canon hollywoodien qui traite admirablement bien le thème des sociétés futuristes totalitaires.  Vous serez certainement enchantés par cette histoire pleine d’imprévus, par la direction photo… et par Scarlet Johansson. 


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